De la guerre commerciale qui fait rage entre les Etats-Unis et la Chine, on retient principalement les taux astronomiques des droits de douane que se sont infligés, ces dernières semaines, les deux superpuissances – 145 % contre 125 %. Cependant, Donald Trump a aussi pris récemment une mesure plus technique pour contrer les ambitions de Pékin : la limitation draconienne des exportations des puces de l’entreprise américaine Nvidia vers la Chine, par le biais de nouvelles licences annoncées mardi 15 avril.

Ces composants électroniques, cruciaux dans la course au développement de l’intelligence artificielle (IA), sont depuis plusieurs années au cœur de l’affrontement entre Washington et Pékin.

A quoi servent les puces de Nvidia ?

Nvidia est l’un des leaders de la tech aux Etats-Unis. Avec plus de 2 600 milliards de dollars de capitalisation boursière (environ 2 300 milliards d’euros), l’entreprise est devenue la troisième valorisation mondiale, derrière Apple et Microsoft. Un succès dû en très grande partie à sa position de pointe dans le domaine de l’IA.

La société, née en 1993, s’est spécialisée dans la production de semi-conducteurs de haute technologie appelés processeurs graphiques ou GPU. Ces puces, pensées à l’origine pour faire fonctionner les jeux vidéo, sont capables d’effectuer des calculs extrêmement complexes, et ce de manière très rapide. Composantes fondamentales au développement de l’IA, elles permettent d’entraîner et de faire fonctionner ses modèles.

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